samedi 1 octobre 2011

Bien public : éolien-véhicule à air comprimé & finances


Pour d'autres infos sur Festiventu 2011, cliquez ici,
http://www.lefestivalduvent.com/
ou ici :
http://www.lefestivalduvent.com/index.php?page=la-20eme


Mercredi 05.10.2011 sur France-Inter :
voitures électriques : et si, cette fois, ça démarrait ? ....... - 39 min - détail ›
Le téléphone sonne :
http://franceinter.preprod.radiofrance.typhon.net//player/export-reecouter?content=183241
http://www.franceinter.fr/player/reecouter?pause=183241&date=1317795790

Sur l'art et la manière de ne jamais parler des véhicules à air comprimé,
pas assez chers, trop propres, rupture technologique non surpassée.


- o O o -

Le vent n'envoie pas de facture, avions-nous dit, il y a quelque temps.

Voilà pourquoi, nous présentons cette semaine le concept éolien-véhicule à air comprimé.
En réel.
Et en euros.
Les images de la réalisation dans un article à venir.

Avec d'autres excellentes nouvelles, mais chut ! pour l'instant.



Or au moment où nous partageons ce bien public dans le cadre du projet de progrès social, voyons de quelles actualités nous parlent les médias.
Les médias conventionnés, s'ils en parlent parfois, c'est généralement de façon confuse :
  • "Dette" publique
  • Endettement des collectivités territoriales
  • Achats "recommandés", aux collectivités territoriales, de véhicules électriques

Alors qu'il faut maintenir un contrôle étroit par  nos concitoyens sur les dépenses publiques,
... voilà que les pouvoirs publics et que certaines régions administratives se précipitent dans une course folle aux endettements ...
... au mépris de menaces telles que celles de Jean-Claude Trichet, pour la Banque centrale européenne (BCE), fait peser contre la population italienne : vendre le bien public à des prédateurs privés.

A contrario, les élus locaux ont très souvent fait preuve d'une gestion plus consciencieuse qu'aux échelons supérieurs.






Mais leur jeu en vaut-il la chandelle ?



Focus.

1 . Vous avez dit : "Dette" publique ?

Eh bien, selon l'économiste Étienne Chouard, "Tout se passe comme si les élus de nombreux pays étaient, depuis 40 ans en mission (une mission pour le compte de ceux qui financent leurs campagnes électorales et à qui ils doivent leur pouvoir et leur statut social renouvelé) :
la mission d'endetter l'État, progressivement, insensiblement, mais dans des proportions finalement asphyxiantes.
"


En images, ci-dessous :


"Finalement, la cause véritable de la dette publique : l'assèchement des ressources de l'État par la plupart de nos prétendus "représentants", de "droite" comme de "gauche", (ils sont, en fait, tous au service des privilégiés), pendant des décennies : on retrouve là le mode opératoire universel et éternel de l'asservissement par la dette."
On voit que si les citoyens militent pour un bord politique ou pour un autre, l'astuce aura été de faire passer l'idée - fausse CQFD - que les représentants "qui comptent" sont fidèles aux mandats qui leur ont été confiés.
Ainsi, ceux qui, en 2008 au Parlement, ont voté pour le Traité de Lisbonne, ont définitivement trahi les Français en leur déniant un droit de contrôle sur l'organisation de l'Europe.
Laquelle n'est modérée par aucun contre-pouvoir : d'où un retour de plusieurs siècles en arrière, comme au temps de la monarchie absolue.

La conséquence, voilà comme elle est vécue, aujourd'hui (chiffres de 2009 !!) :
(Cliquez sur le lie suivant !)

"Le Figaro" publie : "Pauvreté: hausse de 13,5% en 2009"



Selon un internaute :
"La vidéo explique très justement que toutes les stratégies des États consistant à réduire les dépenses publiques ou augmenter les recettes fiscales ne peuvent être qu'inefficaces.

Dans le premier cas il plombe la croissance et empêche "le privé" d'atteindre un seuil de croissance supérieur au taux d'émission de la monnaie, dans le second cas, il alourdit les dettes "du privé", qui sont déjà 5 fois supérieures à celles de l'Etat (7.000 milliards / 1.500 milliards).

La solution ne relève en aucun cas, à moyen et long terme, du "budget" mais de l'existence ou pas d'un intérêt à l'émission monétaire.

Il faut trouver une autre technique que celle de l'intérêt pour contrôler la masse monétaire.
Le problème consiste, en gros, à ajuster la masse monétaire circulante à la valeur ajoutée produite, à contrôler les déficits commerciaux, et les transferts de devises ... rien d'insurmontable ... rien qui ne coûte infiniment moins cher à l'Etat ET au privé que le prix à payer pour maintenir ce système jusqu'au scratch final ... inéluctable.

Tout ceci ne veut évidemment absolument pas dire qu'il ne faut pas introduire plus de justice fiscale, bien au contraire, mais c'est une question de justice, pas de monnaie, ni de dette.
"



Le Forum des Alternatives en parlait, la semaine dernière, à Saint-Dié des Vosges précisément.
Maintenant qu'on sait comme le bien public a été détourné, depuis 1973, avec la complicité de Valéry Giscard d'Estaing, voyons pourquoi faut-il toiletter de fond en combles notre chère Constitution.
Et revenir aux fondamentaux du Droit.


Conférence des Amis du Monde Diplomatique de Montpellier : Etienne Chouard sur la seule démocratie de l'histoire, la démocratie athénienne. Montpellier 22 septembre 2011. Première partie. Film réalisé par S. Tostain des AMD 34.




Voici le lien vers les multiples conférences d’Étienne Chouard pour en savoir d’avantage sur le tirage au sort et sur son combat, ou pour participer à l’écriture de la première constitution citoyenne : http://etienne.chouard.free.fr/Europe/index.php







2 . Endettement des collectivités territoriales

Le secret de Polichinelle devait sortir un jour ou l'autre.
Ici, en images :

http://labs.liberation.fr/maps/carte-emprunts-toxiques/


Carte interactive : Libération publie la carte de France des collectivités locales ayant contracté des produits financiers fournis par Dexia qui pourraient risquer, dans certains cas, de les conduire à la ruine.



"(...)un fichier confidentiel de la banque Dexia crédit local (DCL), qui recense les 5 500 collectivités locales et établissements publics ayant souscrit les fameux «prêts toxiques» entre 1995 et 2009.

Ce listing, publié en intégralité sur notre site, montre que tout le monde est concerné : collectivités de droite comme de gauche, grandes communautés urbaines comme petites villes… Il atteste qu’au plus fort de la bulle, DCL avait distribué pour 25 milliards d’euros à ses clients.
Et, selon l’estimation faite par la banque, le surcoût de ces emprunts était évalué à 3,9 milliards d’euros à la fin 2009.
Ce qui veut dire que les collectivités devraient payer une pénalité de cet ordre.
"

http://www.liberation.fr/politiques/01012361119-collectivites-dexia-s-est-paye-leur-dette



"Qu’y a-t-il de commun entre Saint-Tropez (Var) et ses yachts, Saint-Étienne (Loire) et son équipe de foot, Saint-Cast (Côtes-d’Armor) et ses pla­ges, et la Seine-Saint-Denis, département d’Île-de-France ?
Peu de chose sans doute.
Sauf, aujourd’hui, une source de notoriété nouvelle dont tous se seraient bien passés :
les em­prunts dits “toxiques”.


Les trois communes, aux côtés de bien d’autres, mais aussi de départements, de regroupements intercommunaux ou d’offices HLM, se sont laissées séduire – berner, disent-ils désormais – par les sirènes de Dexia Crédit local, de Crédit agricole, aussi bien que de la Deutsche Bank, de The Royal Bank of Scotland et d’autres établissements prêteurs.
Les “sirènes” en question ? Des “prêts structurés” à taux variable indexé sur une monnaie étrangère.

Tra­duc­tion : des prêts consentis en général sur le long terme –vingt ou trente ans –, remboursables à taux fixe dit “bonifié”, c’est-à-dire très avantageux, pendant un à trois ans, puis à taux variable en fonction de l’évolution de la parité entre l’euro et une monnaie étrangère de référence, le dollar américain, le franc suisse ou le yen japonais.


Au moment où les contrats ont été négociés – les emprunts structurés existent depuis 1995 –, les monnaies en question étaient stables, partout considérées comme des valeurs refuges, et les prêts suffisamment longs pour que les quelques variations envisageables soient indolores…


Les maires ont été tout particulièrement sensibles à l’argument : ceux qui ont signé en 2006-2007 étaient en fin de mandat, au moment où il est, électoralement parlant, difficile d’augmenter les impôts si l’on pense à sa réélection, alors même que les besoins financiers restent importants si l’on veut mener à bien les ambitions affichées …"

http://www.valeursactuelles.com/actualit%C3%A9s/%C3%A9conomie/communes-ces-taux-meurtriers20110929.html


Pour résumer la situation en paraphrasant notre ami Charles, de Martigues :
"Le point commun de ces élus et de Christophe Colomb : partir à l'aventure sans savoir où ils allaient, arriver sans savoir où, et en revenir, toujours sans savoir ...
... mais avec l'argent des autres !
".







3 . Achats "recommandés", aux collectivités territoriales, de véhicules électriques

Certains régions administratives incitent "amicalement" leurs collectivités territoriales de référence à l'achat "recommandé" de véhicules électriques.
Deux par ci, trois par là, pour commencer.
Et plus si affinité !
À condition d'avoir les sous des contribuables.

Pas forcément rentable, la formule "électrique" , surtout si le taux d'endettement de la collectivité locale actuel est déjà élevé.
Voyons un cas.

À Paris, c'est par wagons entiers venus d'Italie (usines Pininfarina) que les Parisiens vont être gavés d'Autolib', le service de voitures électriques en libre service dont les premiers véhicules s’apprêtent à circuler dans Paris et en Ile-de-France.
Autolib' Bluecar devrait être rentable d’ici sept ans, selon son promoteur, qui a investi près d’1,5* Milliards d’euros dans ce projet.

Projet dont on apprend incidemment qu'il aura le bonheur d'utiliser une batterie sèche qui ne s’enflamme qu’à 180°C, contre 70°C pour celles de ses concurrents.*1


Tiens, on nous disait ... rien là-dessus, au cours du tchat "L'avenir de la voiture électrique, tchat Renault" du Jeudi 22.09.2011.
Il ne manque plus que la version de PSA sur cet inquiétant sujet.


Mais continuons sur l'aspect financier (et écologique) en reprenant les arguments de Jean-Louis, intervenu comme auditeur sur France-Inter, "En direct ! Guy Nègre sur France Inter > La voiture de demain", http://airpurdesvosges-leblog.blogspot.com/2011/08/en-direct-guy-negre-sur-france-inter-la.html .

"Les frais de fonctionnement annuels sont estimés à 100 millions d’euros par an, dont 60 millions d’euros seront utilisés pour payer les 1.200 salariés permettant le fonctionnement du service"
*60.000.000 euros / 1200 employés = 50.000 euros de salaire annuel en moyenne.
Comme la majorité sera au Smic+, cela laisse pensif sur les émoluments réservés aux cadres dirigeants : là on est loin, très loin, du salaire maximal préconisé par les égalitaires.

100 millions d’euros par an, en frais de fonctionnement, pour 1,5 milliard d’euros investis, dont une partie conséquente des 900 millions versés par les pouvoirs publics.


Il manque quelques données pour savoir quel investissement réel converti en impôt, dîme, taxes et gabelle, mais avec une contribution publique de 50.000 euros par station, l'investissement pour la Mairie de Paris se monte à 35 millions d'euros,


http://www.batscap.com/la-batterie-lithium-metal-polymere/technologie.php
  • soit 35.000.000 euros pour Paris / 50.000 euros par station = 700 stations intramuros sur plus de 1.100 pour Paris et la petite couronne.

  • 20.000 euros par véhicule x 66 véhicules = 1.320.000 euros pour les 1ers véhicules livrés,
    sans compter les investissements de branchements etc. ...

  • 20.000 euros par véhicule x 250 véhicules = 5.000.000 euros d'ici décembre 2011.

  • Et quand toute la région parisienne sera équipée, cela fera :
    20.000 euros par véhicule x 3000 véhicules = 60.000.000 euros d'ici fin 2012.

  • 3000 batteries / 3 ans * 10 ans = 10.000 batteries au Lithium en 10 ans ...
    ... recyclées comment ? où ? à quel coût ?

    Selon Batscap, qui en fabrique la batterie Lithium Métal Polymère, celle-ci "ne comprend ni liquides toxiques, ni métaux lourds. Elle est entièrement recyclable".
    En jouant sur les mots, puisqu'il y a ce Lithium qui reste un poison.
    Supercondensateur électrochimique LMP, ou pas.

    Voir les articles :
    - "MDI en Alsace, Lorraine, Bade-Würtemberg et Franche-Comté - Études en cours"
    http://airpurdesvosges-leblog.blogspot.com/2011/06/mdi-en-alsace-lorraine-bade-wurtemberg.html
    - "Filière Lithium : la face cachée de la pollution"
    http://airpurdesvosges-leblog.blogspot.com/2011/04/filiere-lithium-la-face-cachee-de-la.html
    - "Lithium et composés minéraux PREVENTEURS FT 183 | 2000"
    http://www.inrs.fr/accueil/produits/bdd/doc/fichetox.html?refINRS=FT%20183
    - "Fluorures alcalins et alcalino-terreux PREVENTEURS FT 191 | 2007"
    http://www.inrs.fr/accueil/produits/bdd/doc/fichetox.html?refINRS=FT%20191


  • Parlons maintenant des économies si les voitures avaient été à air comprimé :(20.000 - 5.000) euros par véhicule x 3000 véhicules = 45.000.000 euros d'ici fin 2012.

    soit 45 Millions d'euros d'économies que les Parisiens n'auraient pas eu à payer, sans compter le reste, les voitures à air étant construites à proximité de Paris.
    Et il s'agit de l'argent public.
    Mais les banques d'affaires sont là pour les prêts qui vont bien.
    Quelle chance !


Comment éviter les explosions de supercondensateurs Lithium polymer. (Ne jamais parquer sa voiture dans un sous-sol - Pensez aux pompiers !)
http://www.voitureelectrique.net/avenir-incertain-pour-autolib-en-sous-sol-3469


Voici un point de vue complémentaire :
"Pourquoi les batteries au lithium-ion des voitures électriques sont-elles si chères ?"
"Nous vous l'expliquons de puis longtemps dans toutes nos pages sur la voitures électriques, le problème est extrêmement simple et simplement mercantile"
À suivre ci-dessous :
http://www.2477news.com/Pourquoi-les-batteries-au-lithium-ion-des-voitures-electriques-sont-elles-si-cheres_a690.html


Espérons qu'en province, les élus locaux continueront d'avoir l'argent public moins "facile" !

Ici, l'AirPod présentée au Salon de Genève en 2009.


*1 http://www.liberation.fr/societe/01012363034-autolib-sera-rentable-d-ici-sept-ans-estime-bollore

*2
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/autolib-commence-ses-tests-a-paris_1036058.html?xtor=x






En conclusion, leur jeu en vaut-il la chandelle ?

Probablement que non.
Même si les menaces annoncées par la BCE sont hallucinantes.
Le secret du mois d'août 2011 publié hier :

L'incroyable diktat de Trichet à Berlusconi :




La violence de la menance brandie est telle que nous rapportons tout l'article,
sans commentaires :

L'incroyable diktat de Trichet à Berlusconi

30-09-11 à 10:41 18 réactions

Remise en cause de la législation sur les licenciements, privatisation massive, baisse des salaires des fonctionnaires... Dans le courrier jusque-là secret qu'il lui avait envoyé en août, le patron de la BCE se montrait très exigeant avec le gouvernement italien. Découvrez le contenu intégral de ce courrier.



Ce jeudi, elle est enfin sortie.
La fameuse lettre envoyée le 5 août par Jean-Claude Trichet (actuel patron de la BCE) et Mario Draghi (son successeur dès le 1er novembre) au gouvernement italien pour l’enjoindre à la rigueur. Le pousser à davantage de réformes et de libéralisme. On était au plus fort des attaques de spéculateurs contre la zone euro, et notamment contre l’Italie et l’Espagne.
Le 24 août, Challenges avait rencontré Jean-Claude Trichet à Francfort.
Le grand argentier avait alors reconnu l’existence de deux lettres, une envoyée à Rome, l’autre à Madrid, mais avait refusé le terme d’ultimatum.
Il avait alors précisé :
"Le cas est exceptionnel. Nous étions en présence de dysfonctionnements importants sur les marchés de la dette publique de certains pays de la zone euro. Nous avons dit à leurs gouvernements ce qui, à notre sens, était nécessaire pour un retour à une crédibilité vis-à-vis des investisseurs. C’était un message, ce n’était pas une négociation". Et d’ajouter: "Nous continuons de dire les choses fermement, comme nous l’avons toujours fait".
Jusqu’à présent, le contenu de cette missive était resté archi secret.
Ce matin, il est paru dans Corriere della Sera.
Challenges l’a traduite pour ses lecteurs.

"Cher Premier ministre,
Le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne a discuté le 4 août de la situation de l’Italie sur les marchés obligataires. Le conseil des gouverneurs considère que les autorités italiennes doivent d’urgence adopter des mesures propres à restaurer la confiance des investisseurs.
Les chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro avaient conclu lors du sommet du 21 juillet 2011 que «tous les pays de la zone euro réaffirment solennellement leur détermination inflexible à honorer pleinement leur signature souveraine, ainsi que tous leurs engagements à mettre en place des conditions fiscales durables et des réformes structurelles». Le Conseil des gouverneurs considère que l’Italie doit d’urgence rétablir la qualité de sa signature souveraine, et réaffirmer son engagement pour une stabilité fiscale et des réformes structurelles.
Le gouvernement italien a décidé d’établir un budget équilibré en 2014 et, à cette fin, a récemment mis en place un paquet fiscal. Ce sont des engagements importants, mais ils ne sont pas suffisants.
Dans les circonstances actuelles, nous considérons les mesures suivantes comme indispensables :
1. Nous estimons qu’il est nécessaire de mettre en place des mesures d’envergure pour stimuler une croissance potentielle. Quelques décisions récentes prises par le gouvernement vont dans ce sens ; d’autres sont en cours de discussion avec les partenaires sociaux. Cependant, il faut faire davantage et il est crucial d’avancer avec détermination.
Des défis clés consistent à accroître la compétition, particulièrement dans les services, pour améliorer la qualité des services publics et pour mettre en place une régulation et des systèmes fiscaux mieux adaptés au soutien de la compétitivité des entreprises et à l’efficacité du marché du travail.
a) Une stratégie de réforme globale, profonde et crédible, incluant la libéralisation totale des services publics locaux et des services professionnels est nécessaire. Cela devrait être appliqué en particulier à l’offre de services locaux, via des privatisations de grande ampleur.
b) Il est aussi nécessaire de réformer davantage le mécanisme collectif de négociation salariale permettant des accords d’entreprises, afin d’adapter les salaires et conditions de travail aux besoins spécifiques des firmes et d’améliorer leur pertinence vis-à-vis d’autres niveaux de négociations. L’accord du 28 juin entre les principaux syndicats et les associations patronales industrielles va dans ce sens.
c) Une révision en profondeur des règles régissant le recrutement et le licenciement des salariés devrait être adoptée, conjointement à la création d’un système d’assurance-chômage et d’une série de politiques actives du marché du travail capables de faciliter la réallocation des ressources vers les entreprises et les secteurs les plus compétitifs.
2. Le gouvernement doit prendre des mesures immédiates et courageuses pour garantir la pérennité des finances publiques.
a) Des mesures fiscales correctives supplémentaires sont nécessaires. Nous considérons qu’il est essentiel que les autorités italiennes avancent l’application des mesures adoptées en juillet 2011 d’au moins un an. Le but devrait être d’atteindre un déficit budgétaire meilleur que prévu en 2011, un emprunt net de 1% en 2012 et un budget équilibré en 2013, principalement via une réduction des dépenses.
Il est possible d’intervenir davantage dans le système de retraites, en rendant plus contraignants les critères d’éligibilité aux pensions d’ancienneté et en alignant rapidement l’âge de la retraite des femmes ayant travaillé dans le secteur privé sur celui appliqué aux employées du public, permettant ainsi de faire des économies dès 2012. Le gouvernement devrait également envisager de réduire de façon significative le coût des emplois publics, en durcissant les règles de renouvellement du personnel et, si nécessaire, en baissant les salaires.
b) Un mécanisme de réduction automatique du déficit devrait être mise en place, stipulant que tout dérapage par rapport aux objectifs sera automatiquement compensé par des coupes horizontales dans les dépenses discrétionnaires.
c) Les emprunts, y compris la dette commerciale et les dépenses des autorités régionales et locales devraient être placées sous contrôle strict, conformément aux principes de la réforme en cours des relations fiscales intergouvernementales.
Au vu de la gravité de la situation actuelle des marchés financiers, nous considérons qu’il est crucial que toutes les mesures énumérées dans les sections 1 et 2 ci-dessus soient adoptées aussi vite que possible par décret-lois, suivies d’une ratification du Parlement d’ici fin septembre 2011. Une réforme constitutionnelle visant à durcir la législation fiscaleserait également appropriée.
3. Nous encourageons aussi le gouvernement à prendre immédiatement des mesures pour assurer une vaste réforme de l’administration publique afin d’améliorer l’efficacité administrative et la bienveillance à l’égard des entreprises. Dans les services publics, l’utilisation d’indicateurs de performance devrait être systématique (en particulier dans la santé, l’éducation et le système judiciaire). Il est nécessaire de s’engager fermement en faveur de l’abolition ou de la consolidation de certains niveaux administratifs intermédiaires(comme les provinces). Les actions visant à réaliser des économies d’échelle dans les services publics locaux devraient être renforcées.
Nous espérons que le gouvernement prendra toutes les mesures appropriées.
Mario Draghi, Jean-Claude Trichet

Texte et traduction Coralie Schaub et Sabine Syfuss-Arnaud, journalistes au service étranger de Challenges

http://www.challenges.fr/actualite/economie/20110929.CHA4869/l-incroyable-diktat-de-trichet-a-berlusconi.html

"Mario Draghi, right, as the logical candidate who succeeded Jean-Claude Trichet, left."

"Les responsables français étaient parmi ceux qui ont exprimé des réserves au sujet de M. Draghi parce qu'il était un dirigeant de Goldman Sachs de 2002 à 2005.
Cette même banque d'investissement qui a conseillé la Grèce en 2001, en orchestrant une vaste transaction pour maquiller frauduleusement ses comptes, d'une façon qui lui a ensuite donné l'accès au club euro.
"*4



"Tout comme dans la crise des subprimes américains et dans l'implosion de l'American International Group, les dérivés financiers ont joué un rôle dans la préparation de la dette grecque. Des instruments financiers élaborés par Goldman Sachs, JPMorgan Chase et un large éventail d'autres banques ont permis aux dirigeant politiques de camoufler des emprunts supplémentaires en Grèce, en Italie et peut-être ailleurs."*5



*4 "Hoping to Lead Bank, Italian Faces Hurdles"

By LIZ ALDERMAN and JACK EWING

Published: February 24, 2011

http://www.nytimes.com/2011/02/25/business/global/25euro.html?pagewanted=all



*5 "Wall St. Helped to Mask Debt Fueling Europe’s Crisis"
By LOUISE STORY, LANDON THOMAS Jr. and NELSON D. SCHWARTZ
Published: February 13, 2010




Les grands électeurs réagissent en France :

Observons ce Samedi 1er octobre 2011, que le Sénat a réagi au delà de clivages traditionnels : "Dès l'annonce du résultat du vote par le doyen du Sénat, Paul Vergès, le président du Parti communiste réunionais, les sénateurs de la nouvelle majorité de gauche se sont levés pour applaudir, mais les rangs de la droite ont également applaudi.

Jean-Pierre Bel est ensuite monté à la tribune pour prononcer sa première allocution de président, après avoir reçu les félications de son prédécesseur, Gérard Larcher, au pied de la tribune. "Nous avons entendu aussi la colère profonde de la République des territoires d'avoir été stigmatisés, désorientés, peut-être aussi abandonnés face à leurs immenses difficultés", a-t-il lancé.

La voix étranglée d'émotion, il a rendu hommage à sa famille résistante et à sa région du Sud-Ouest. "Nous ne serons pas, ici, dans je ne sais quel bastion", a-t-il ajouté, saluant à son tour Gérard Larcher, ainsi que l'ancien président du Sénat, Christian Poncelet. Il a appelé, pour "changer le Sénat", à "plus de transparence, plus de modestie"."

Source :
http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/10/01/jean-pierre-bel-elu-premier-president-socialiste-de-l-histoire-du-senat_1581112_823448.html

Si les sénateurs, quels que soient leur bord, contribuent à notre projet de progrès social "Air Pur des Vosges", ce sera un pas pour s'écarter du précipice de notre pays.
À voir.




Pour en savoir plus :


Étienne Chouard - Jeudi 29 septembre 2011
"Le 28 septembre dernier, Étienne Chouard, devenu célèbre lors du référendum sur la Constitution Européenne de 2005, m’a reçu chez lui pour un entretien vidéo.
Plusieurs thèmes y sont abordés, d’abord son combat pour le retour de la liberté d’expression et de la vraie démocratie, le tirage au sort, les abus de langage, le problème monétaire, la dette ou encore la politique d’Hugo Chavez au Venezuela.


Un des entretiens les plus passionnants que j’ai eu a réaliser, le tout sur fond de musique classique. Un immense merci pour son accueil, sa gentillesse et sa disponibilité."

Thèmes abordés : la liberté d’expression, la vraie démocratie, la culture
http://www.sylvaindurain.fr/chouard/



Jean-Pierre Bel
01.10.11 | 11h14 • Mis à jour le 01.10.11 | 14h50
Né le 30 décembre 1951 à Lavaur, dans le Tarn, le jeune Bel a été élevé dans l'esprit de la résistance et du communisme : un père, militant pur et dur du PCF, qui a manié la mitraillette dans la résistance, une tante, "Nanou", officier des Forces françaises de l'intérieur, un oncle chef de réseau.

Lui fait ses premières armes, dans les années 1960-1970, dans la solidarité avec les militants de l'Etat espagnol pourchassés par la dictature franquiste. Accueil de réfugiés, soutien actif aux mouvements de lutte contre le régime de Franco, convoyage de matériel de l'autre côté des Pyrénées, ce qui lui vaudra d'effectuer un petit séjour derrière les barreaux espagnols.

http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/10/01/jean-pierre-bel-la-revolution-au-palais_1580836_823448.html#ens_id=1571650




La dette ou la vie

"D’abord, on cherche à nous culpabiliser.

On nous répète partout « La France vit au dessus de ses moyens »

C’est faux, la France est le 5ème pays le plus riche au monde, les français produisent l’équivalent de 2000 milliards d’euros chaque année, et seulement la moitié est imposée par l’état ou les collectivités locales."
La suite ici :
http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/la-dette-ou-la-vie-100500

2 commentaires:

  1. Bonsoir
    En avant propos, je suis heureux de l'initiative d'Aria moov au festival du vent de Calvi. J'y serai aussi.

    Les réflexions d'Etienne Chouard devrait-être au cœur de la campagne présidentielle.
    Et si l'on votait pour lui...

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  2. Bonjour Olivier,

    On va tout faire pour que l'action d'Aria Moov soit un succès chez Festiventu : en effet, le potentiel des îles pour les véhicules propres est énorme ; et si les Corses, les Réunionnais ou les Martiniquais ainsi que bien d'autres sélectionnent la meilleure solution - Air comprimé - là, ils seront au top.

    Lors du débat d'hier, sur France-Inter, on sentait les intervenants comme "bridés" sur les coûts réels du recyclage des batteries chimiques.

    En attendant, les grands vainqueurs d'Autolib' Paris sont indéniablement les Italiens des usines Pininfarina ... qui les construisent.
    Notés "AAA", comme diraient les agences spécialisées de la haute finance d'affaires.

    RépondreSupprimer