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"La voiture électrique, c'est l'Arlésienne"
Une phrase répété à divers moments du tchat,
mais qui ne figure pas dans la saisie au fil de l'eau.
Allez savoir pourquoi ?
Une phrase répété à divers moments du tchat,
mais qui ne figure pas dans la saisie au fil de l'eau.
Allez savoir pourquoi ?
Dan: Hello !!!
Automobile-Propre.com: Bonjour à tous !
sullasoul: bonjour
Bonjour à tous et bienvenue au Live Chat organisé par le site Mobilité-durable.org en clôture de la Semaine Européenne de la Mobilité. Aujourd'hui nous discutons avenir et mobilité électrique avec pour fil conducteur la question : « la voiture électrique sera-t-elle le véhicule de demain ? ».
Vedettes du Salon de Francfort cette année encore, les voitures électriques arrivent très prochainement sur le marché, avec la diffusion des premiers modèles Renault à l’automne 2011 (début 2012 ?).
Évolution sociétale, enjeu technologique et écologique, le véhicule électrique est-il la solution durable de la mobilité de demain ? Pour répondre à toutes vos questions sur les perspectives et les performances des voitures électriques, nous avons réuni aujourd’hui trois experts.
- Thierry Koskas, Directeur du programme véhicule électrique de Renault- Francis Demoz, Journaliste, auteur de "La voiture de demain", spécialisé dans le domaine de la mobilité durable- Philippe Aussourd, Président de l'AVERE-Europe (association professionnelle pour le développement du transport et de la mobilité électrique)Ils répondront à toutes les questions que vous nous avez déjà proposées sur le site ainsi que celles que vous nous posterez en direct.
PA : Une remarque sur l'AVERE. C'est un acronyme que nous avons conservé et qui date de 1978.
Il s'agit d'une association professionnelle rassemblant tous les acteurs autour de la question..
Jules Rostand : Quel est le pays qui investit le plus dans la mobilité électrique en Europe ? La France est-elle en retard par rapport à ses voisins ?
PA: Ca dépend de quel investissement on parle.
Certains pays n'ont plus d'industrie nationale mais investissent malgré tout beaucoup, via leur gourvernement et des structrures publiques,
dans la recherche sur le véhicule éléctrique.
C'est le cas de la Grande Bretagne par exemple.
L'Espagne est en pointe dans le domaine également.
Et l'Allemagne vient de rallier le camp des pays qui accordent des subventions et fait de plus en plus de choses en la matière.
FD : Depuis 2008, et la crise, on remarque que les gouvernements agissent de plus en plus en ce sens.
La fin du pétrole annoncée, la prise de conscience énergétique et l'arrivée de pays émergents ont beaucoup joué en Europe.
TK : C'est vrai que de plus en plus de pays s'y mettent, notamment en Europe.
La France est un de ceux qui va le plus loin.
Le programme éléctrique de Renault va ainsi être très localisé en France..
Brigitte N. : Comment changer les habitudes de consommation pour orienter la population vers l'électrique ?
FD : Il faut vaincre les résistances, tout d'abord !
Le principal frein est la peur de rester en panne en rase campagne la nuit à cause du peu d'autonomie des batteries.
En permettant aux utilisateurs de les tester, on les rassurera.
Ils verront les progrès considérables qui ont été faits en la matière.
Un autre frein est le prix.
Là encore il faut rassurer en montrant que les VE ne sont pas plus chers que les véhicules thermiques.
Enfin, il faut promouvoir les avantages de conduite.
Ce qui passe aussi par la généralisation des tests des véhicules électriques.
PA : Il faut mettre en avant l'argument de plaisir de la conduite.
Là encore, cela passe par les tests..
Tim: Quand seront disponibles les premiers véhicules renault ?
TK : Aujourd'hui, J-37
avec Fluence.
Un mois plus tard, ce sera Tweezy.
Ensuite, en milieu d'année prochaine, il y aura Zoé.
Il y aura en FRance 400 concessionnaires spécialisés, qui auront toujours à disposition des VE pour ceux qui veulent les tester.
Même si les VE pourront bien évidemment être pris en charge chez tous les conecssionnaires.
ET, bien sûr, les autonomies seront bien meilleures,
notamment sur ZOé qui bénéficiera de sa sortie plus tardive.
PA : J'ai personnellement essayé de tomber en panne volontairement avec ma voiture éléctrique,
en tournant tournant tournant dans un parking alors que le voyant de la batterie était rouge
et je n'ai pas réussi ;-)
J'avais une réunion et j'ai dû arrêter...
jean claude : On peut considérer que l'avenir de la voiture électrique sur certains usages de déplacements est lié à l'évolution de la technologie des batteries qui peut être assez rapide (batteries lithium air , batteries lithium semi liquide ) . Ma question concerne donc l'adaptabilité des véhicules renault (fluence , zoé , kangoo) à ces évolutions futures ? ou faudra t-il changer carrément de véhicules lors de ces changements de technologies de batteries ?
TK : On va être sur cette technologie pendant encore 10 ans.
Ensuite la technologie va évoluer.
Le système de location de batteries permet, en attendant, de remplacer sa batterie en cas de besoin.
FD : La voiture va peut-être se transformer en un produit de type ordinateur ou mobile, qu'on change tous les 3 ans même si ce n'est pas nécessaire.
TK : Je ne suis pas d'accord.
Car déjà une voiture vaut cher à la base.
Et car elle conserve, même au bout de 3 ou 5 ans, une forte valeur résiduelle,
contrairement aux téléphones, par exemple, qui au bout d'1 an ou 2 ne valent plus rien..
mickael : pourquoi la wallbox n'est elle pas intégrée au véhicule, si elle est si importante que ça ?? Cela rajoute un cout assez important à l'achat ... Merci
TK : Il s'agit d'une prise qu'on met dans le mur du garage pour recharger plus vite et quelle que soit l'installation éléctrique.
Mais les clients sont libres de la refuser.
Par exemple s'ils ont une installation récente et nickel.
FD : La question de l'harmonisation des normes européennes est aussi très importante.
Des efforts doivent être faits pour qu'on puisse recharger sa voiture partout de la même manière.
PA : La norme n'étant pas un règlement, cela reste encore très disparate.
Par exelmple, en France, en Allemagne ou en Angleterre, les systèmes sont différents.
TK : Il y a 11 types de prises éléctriques différents en Europe !
Nous, on va démarrer avec 2 types de prises différentes.
C'est mieux que 11 mais 1 seule prise serait préférable.
Cela dit, c'est un problème qui reste marginal car ce type de véhicules n'est pas non plus appelé à traverser tous les jours les frontières !
mickael : pourquoi ne pas utiliser le réseau de garages et concéssions Renault comme réseau de recharge rapideouvert au public, ainsi l'on pourrait vraiment s'adresser à toute la population et se rendre partout ou l'on désire. Merci
TK : Excellente suggestion !
D'ailleurs c'est le cas déjà dans les 400 conecssionnaires dont je parlais tout à l'heure.
Maintenant il ne faut pas oublier que les concessionnaires sont rares dans les centres villes
et par conséquent on ne peut pas se limiter à cette piste.
PA : Il y a aussi les stations services, autre possibilité...
Carlos Almeida : Est-ce que cela a un intérêt de réfléchir à des véhicules hybrides hydrogène-électrique? L'hydrogène devenant ainsi le carburant principal, les piles à combustible permettraient d'alimenter le moteur électrique et de conserver une batterie standard, à charger uniquement en cas de panne d'hydrogène.
FD : Personnellement, je ne sais pas répondre à la question.
En 2030, il a été estimé qu'on risquait d'être en présence de plusieurs technologies différentes et complémentaires.
Mais difficile aujourd'hui d'imaginer lesquelles...
TK : Concernant la pile à hydrogène, on a fait un prototype.
Ce sujet intéresse beaucoup Daimler.
Mais nous, nous voyons moins l'intérêt car le bilan écologique est lourd.
PA : N'oublions pas qu'il a fallu 20 ans pour que les voitures à pétrole arrêtent de ressembler à des diligences...
Laissons 20 ans aux véhicules éléctriques pour voir évoluer leurs usages et leurs technologies..
PA : Rendez-vous dans quelques année
Notre impression : une bonne mise en condition pour la communication sur la voiture électrique (pardon : voiture "à batteries chimiques", comme le suggérait Marc, lecteur du blog).
Problèmes : Les points soulevés (pollution, Lithium poison, coût inabordable des véhicules destinés à une clientèle chic, subventionnée par les taxes payées par le reste de la population, les fonds publics oubliés pour les centrales de traitement ultimes des déchets de batteries, véhicules et batteries produites à l'étranger, etc. ...) n'ont pas trouvé de réponses satisfaisantes ou au ont été traitées - au mieux - à la langue de bois.
Les usines de batteries bretonnes devraient être délocalisées dans des pays low-cost, selon un internaute Canadien.
Mais comme aime à le répéter Vincent Bolloré :
« Quand vous voulez durer longtemps, il faut trancher »
Source :
Brian Priddy : Un de mes voisins qui est chercheur à l'INSA me dit que le plus grand obstacle sera la quantité de lithium disponible. L'extraction actuelle ne peut couvrir l'approvisionnement que d'une part négligeable de la production automobile actuelle. Et même si l'on dédiait la totalité des réserves mondiales de lithium au secteur de l'automobile, cela ne permettrait d'approvisionner que 10% du parc automobile.
TK : Je n'ai pas cette vision.
Le lithium ne représente qu'une part peu importante du prix et de la composition de la batterie.
Et il y a encore de nombreux pays qui ont des réserves mais qui n'ont pas encore commencé à les exploiter.
La Bolivie par exemple.
Le problème n'est donc pas qu'on va manquer de lithium mais plutôt qu'il va falloir aller le chercher ailleurs
là où ce sera peut-être plus cher et moins facile..
laureen : Je suis intimement convaincu que les véhicules électriques devraient être développés dans les pays où disposant de ressources électriques renouvelables. Je ne soutiendrais pas un développement de tels véhicules en France, à moins de modifier notre système nucléaire, car je pense que notre énergie nucléaire est loin d'être renouvelable. Qu'en pensez-vous?
FD : Cela pose la question de la propreté des véhicules éléctriques.
Je suis persuadé en revanche que le véhicule éléctrique va permettre d'aller plus loin dans le développement des énergies renouvelables.
C'est ce qui passe en ce moment en Israël avec le solaire par exemple.
Ce sont souvent les petites expérimentations qui en induisent des grandes.
PA : Je rentre de Grèce
où le véhicule éléctrique est en trin de se développer pour des usages de niche.
Or il y a en Grèce beaucoup de panneaux photovoltaïques et d'énergie solaire..
Nicolas : Pensez vous que le schéma traditionnel de vente des voitures électriques peut répondre aux caractéristiques des produits sur le marché ? location batterie, location courte durée...
TK : Beaucoup de gens continuent à vouloir acheter leur voiture.
Avec uen batterie garantie à vie.
Mais les véhicules éléctriques, rebondissant sur le système de l'autopartage, peuvent promouvoir un nouveau mode d'utilisation de la voiture.
Je pense notamment au système des Vélib appliqué aux Tweezy...
FD : Effectivement, le véhicule éléctrique contribue à modifier les usages traditionnels de la voiture.
PA : L'évolution risque d'être lente.
En Californie par exemple c'est en place depuis très longtemps
mais ça rentre très lentement dans les moeurs.
Mylène Jasol : Quand la voiture électrique va-t-elle vraiment s'implanter et se généraliser ? A-t-on des prévisions fiables ?
FD : Les études sont assez contradictoires.
Il y a eu 184 immatriculations de VE en France l'an dernier.
C'est donc assez faible.
Mais il ne faut pas oublier qu'il n'y a encoer que très peu d'offre.
La voiture thermique devrait rester majoritaire, au moins jusqu'en 2030.
TK : Chez Renault, on table sur 10% du marché automobile pour les VE en 2020.
Tous les constructeurs commencent à se bouger, notamment en Allemagne,
ce qui devrait booster le marché.
FD : Aujourd'hui, tous les constructeurs sont présents sur l'éléctrique.
Ils peuvent travailler sur plusieurs technologies à la fois
mais ils s'intéressent tous à ce marché..
Quitterie : Allez-vous ajouter un bruit aux voitures électriques pour améliorer la sécurité des passants? qui décidera du bruit?
TK : Oui. On ne l'avait pas prévu initialement. Mais tous les retours utilisateurs nous y incitent.
Particulièrement en Italie.
Les conducteurs trouvent le silence dangereux.
Reste maintenant à définir le rype de bruit que l'on va ajouter.
Un bruit un peu mécanique, genre bruit de turbine ou d'avion, probablement...
Cela dit à partir de 30 km/H, ce ne sera pas nécessaire car il y a tous les bruits de roulement.
Le bruit en question ce sera pour les vitesses de 0 à 30 km/h.
On avait en tête ce problème de bruit,
suite aux retours sur les hybrudes aux USA,
mais on ne pensait pas que ça prendrait une telle proportion..
Lilou24: Bonjour , La voiture électrique : pour qui ? pour quels usages ?
TK : Il faut rouler un minimum pour que ça soit rentable. Et avoir des moyens de recharger facilement. Les "commuters", par exemple, sont la cible.
Le véhicule utilitaire est un usage important également.
FD : Les collectivités locales sont le coeur de cible, pour leur flotte.
Et la jeune génération qui verra dans le VE une autre manière d'appréhender la mobilité.
PA : Il est certain que les générations futures se déplaceront autrement que nous.
Le VE aura sa,s doute une grande place pour eux.
Actuellement, l'usage utilitaire est important.
Notamment pour les conducteurs qui font des démarrages à froid répétés
ce qui est très mauvais pour les véhicules thermiques.
Je pense par exemple aux étrangers sur les plateformes aéroportuaires.
le: Participez-vous à des expériences de Smart grid pour la gestion de l'énergie au niveau de l'espace urbain ?
TK : Il s'agit de réseaux éléctriques intelligents
Le VE c'est un moyen comme un autre de stocker de ll'énergie éléctrique.
Il faudrait pouvoir récupérer l'énergie restant dans les batteries en fin de journée pour un usage autre, domestique par exemple.
Ce sera disponible chez Renault d'ici 2013-2014.
On a déjà des expériences similaires en Corée notamment.
FD : Les gens craigent un peu un choc éléctrique,
si les VE se généralisent, avec des pénuries d'électricité en hiver par exemple.
Avec le smart grid, ça n'arrivera pas...
On pourra revendre ou réutiliser l'énergie résiduelle...
PA : L'idée vient des Etats Unis.
Des singularités sont en train d'y apparaître.
Par exemple, des installations domestiques de panneaux photovoltaïques pour recharger les véhicules,
ce qui n'était pas prévu,
et doit être pris en compte dans les flux observés...
Lilou24: "les VE ne sont pas plus chers que les véhicules thermiques." : êtes-vous sùr ?
Antoine: Bonjour quel est cout moyen d'un véhicule électrique car tout cela est bien beau et bien gentil mais est ce que les tarifs commencent à devenir attractifs ?
TK : Les VE sont de plus en plus attractifs.
Il faut savoir que ces véhicules sont plus chers à produire que ceux version essence ou diesel.
Donc on a besoin d'aide pour pouvoir les proposer à des prix raisonnables.
Mais avec la généralisation de ces véhicules, les aides ne seront plus nécessaires et les prix vont baisser.
Mais c'est plus intéressant pour certains types de clientèles.
Les conducteurs qui font plus de 100 km par jour par exemple.
Ou des entreprises, pour leur flotte.
PA : Les utilitaires pour les entreprises sont très avantageux.
Le développement auprès des particuliers viendra sans doute plus tard.
FD : Attention, quand on raisonne sur le prix, il ne faut pas oublier le prix d'usage,
plus pertinent que le seul coût d'achat.
Par exemple, le coût d'entretien des VE est moins important que celui des véhicules thermiques.
TK : Qualqu'un qui va faire 50 km par jour va dépenser 90 euros par mois avec un véhicule thermique.
Avec un VE, il aura le même coût : 75 euros de batterie et 15 d'éléctricite.
Au dela de 50 km, il faut consommer plus d'essence, ce qui a un coût.
Ou plus de kwh, ce qui n'a pas de coût...
"... des kWH qui ne coûtent plus rien au kilomètre !"
Merci messieurs. Le mot de la fin ?
PA : Rendez-vous dans quelques années pour le bilan du véhicule éléctrique :
FD : A défaut d'être la voiture de demain, il faut que le VE soit la voiture d'aujourdui !
TK : J-37 !
On rentre dans le concret...
Lilou24: Merci
- o O o -
Notre impression : une bonne mise en condition pour la communication sur la voiture électrique (pardon : voiture "à batteries chimiques", comme le suggérait Marc, lecteur du blog).
Problèmes : Les points soulevés (pollution, Lithium poison, coût inabordable des véhicules destinés à une clientèle chic, subventionnée par les taxes payées par le reste de la population, les fonds publics oubliés pour les centrales de traitement ultimes des déchets de batteries, véhicules et batteries produites à l'étranger, etc. ...) n'ont pas trouvé de réponses satisfaisantes ou au ont été traitées - au mieux - à la langue de bois.
Les usines de batteries bretonnes devraient être délocalisées dans des pays low-cost, selon un internaute Canadien.
Mais comme aime à le répéter Vincent Bolloré :
« Quand vous voulez durer longtemps, il faut trancher »
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